Le conseil de ville de Rivière-du-Loup a adopté, à la séance municipale du 9 octobre, une résolution réclamant au gouvernement du Québec le remboursement rétroactif du terrain cédé au Centre de services scolaires Kamouraska - Rivière-du-Loup.
Afin de procéder au don, la Ville de Rivière-du-Loup a dû emprunter une somme de 1,9 M $, un montant non-négligeable pour une communauté de 20 000 habitants a partagé le maire Mario Bastille. Il indique qu’avec un tel montant, d’autres projets auraient pu être développés à la ville.
«Vous voulez bâtir des écoles, on peut vous accompagner, on peut vous aider, mais de payer des terrains pour donner au Centre de services scolaires, on croit que ce n’est pas notre rôle», a soutenu l’élu.
Il ne remet pas en question le fait d’avoir une nouvelle école, il en est même heureux, partage-t-il, mais croit fermement que la responsabilité des dons de terrains revient au gouvernement puisque «l’éducation est une compétence gouvernementale»
M. Bastille croit que Rivière-du-Loup ne sera pas la seule ville à adopter une telle résolution.
Rappelons qu’avec l’adoption du projet de loi 40 en 2019 modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et la gouvernance scolaires, les municipalités québécoises se sont vues dans l’obligation de céder gratuitement des terrains ou immeubles aux centres de services scolaires sans compensation financière de la part du gouvernement.